Violence à l'école : l'heure du débat



Plus de 2000 actes de violence par an. Coups et blessures, intimidations, rackets, morts par balles ou assassinats au couteau : l'école est en crise. Aujourd'hui, de dix heures à midi, toutes les écoles de France débattront du problème.

Pour François Bayrou, ministre de l'Education Nationale, l'objectif est clair : "susciter une véritable prise de conscience". Un débat national plus ou moins bien accueilli par les enseignants. Certains jugent que l'initiative, pour louable qu'elle soits n'est qu'une "façon de contourner le problème". Pour beaucoup : "le temps n'est plus à discuters mais à agir".

Des études prouvent que les actes de violence ne prennent pas la même proportion selon les établissements. Ce sont les plus jeunes qui seraient les plus touchés. Près des trois quarts des agressions se produiraient, en effet, dans les collèges contre moins de 10% pour les lycées. Etonnamment, un rapport daté de 1994, réalisé sur l'Académie de Paris, et repris ce matin par nos confrères de Libération, révèle que la majorité (30%) de ces actes de violence ont lieu en classe, 20% dans la cour et 14% a l'extérieur des établissements scolaires.

Des chiffres révélateurs, mais qui ne reflètent pas la globalité de la situation française. Le ministre de l'Education Nationale a demandé, pour ce faire, que chaque directeur d'établissement produise un rapport circonstancié pour la fin de l'année. François Bayrou est attendu par l'ensemble des enseignants, des parents et de la société civile sur des actes. Sa "déclaration de guerre à la violence à l'école" devrait s'accompagner rapidement de mesures concrètes. Si le problème de l'insécurité dans les collèges et lycées a été cruellement remis en lumière ces derniers jours par le tragique décès de deux enfants, il reste qu'une contre-offensive est possible selon le gouvernement. A suivre.

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